Montanay au fil du temps

Un peu d’Histoire

Ces quelques notes d’histoire concernant Montanay ont été compilées par la commission “patrimoine”.
Vous trouverez plus de détails dans un livre consacré à Montanay (paru en 2005), disponible à la Mairie.

Depuis le Moyen âge

Vers le Xième siècle, Montanay appartenait aux Comtes du Forez, puis fut au XIIIème siècle inféodée au sire de Beaujeu par les archevêques de Lyon. Au fil des siècles suivants, une longue série de transactions a fait passer Montanay entre les diverses seigneuries, baronnies, marquisats du secteur.
 A partir de 1666, la baronnie de Montanay, qui comprenait aussi Mionnay, Tramoyes, et Romanèche dépendait du marquisat de Neuville.
Que nous reste-t-il de cette époque précédant la Révolution de 1789 ?
   – à peine quelques ruines de l’ancien château féodal situé dans le bois du Parc
   – le “château” qui deviendra par la suite le pensionnat Ste Philomène, puis l’actuel Centre administratif
   – une tour du XVème siècle, reste d’un ancien couvent, dans le centre du village
   – l’Eglise Saint-Pierre, dont certaines parties remontent au XIIème siècle et dans laquelle se trouvent des peintures murales médiévales classées par les Monuments Historiques.

Et après la Révolution de 1789

 L’insurrection des Montanois se manifestera dès 1789 par leur refus de payer la dîme au duc de Biron, qui tomba, victime de la guillotine, en 1793.
 En 1790, le village compte 557 habitants. La Municipalité de Montanay est créée le 28 février 1790, et avec pas mal de difficultés, surtout financières, mais aussi des satisfactions, assure le changement de régime.
 Les bouleversements politiques du début du XIXème siècle semblent avoir peu d’influence sur la vie du village, mais l’occupation par les troupes autrichiennes en 1814/1815 est pénible à supporter.

 La deuxième partie du XIXème siècle  voit un certain développement de la commune, en matière de création et d’amélioration des routes et chemins, d’apparition de nouveaux métiers artisanaux, de développement de l’école, des transports (participation de la commune à la création de la voie ferrée dite “La Galoche” entre Trévoux et Sathonay, participation au rachat du pont suspendu de Neuville).C’est aussi à cette période (vers 1880) qu’est installé le lavoir municipal.

Les guerres mondiales

La première guerre mondiale laisse de grands vides dans la population de Montanay: 25 noms (de paysans surtout) seront inscrits sur le monument aux morts, érigé en 1919.
La seconde guerre mondiale fera 11 prisonniers montanois. Après l’armistice du 24 juin 1940, la France est divisée en plusieurs zones. Bien que Montanay se trouve en zone “non occupée”, son économie est littéralement pillée par l’ennemi; cela n’empêche pas bien des lyonnais de venir au village pour tenter de se procurer quelques produits fermiers (lait, oeufs, pommes de terre)
     
Une famille paysanne de Montanay a recueilli pendant plus de 2 ans un réfugié d’origine juive, qui n’a jamais été dénoncé et a pu regagner sa ville d’origine (Metz) à la fin des hostilités.

 En 1942/1943, 8 jeunes montanois sont enrôlés comme travailleurs en Allemagne. Le 12 juin 1944, 20 patriotes sont fusillés en bordure du bois du Parc.
Puis c’est le renversement de la situation. Les allemands en déroute détruisent en partie le pont de Neuville (1er septembre 1944). Neuville est libérée le 3 septembre par les français du 1er régiment de fusiliers marins, et Montanay fête cet événement.
 L’Est de la France souffrira encore beaucoup jusqu’à la signature de l’armistice du 8 mai 1945.
 Deux noms doivent hélas être ajoutés aux 25 de la liste sur le monument aux morts.

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